languageالعربية

Ukraine: Marioupol ne déposera pas les armes

L'Ukraine a rejeté, ce lundi, l'ultimatum du Kremlin exigeant la capitulation de la ville assiégée de Marioupol, alors qu'un nouveau bombardement à Kiev a fait au moins huit morts, dévastant les abords d'un centre commercial de la capitale.

"Il n'est pas question de parler de reddition ou de déposer les armes. Nous en avons déjà informé la partie russe", a déclaré le vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk au journal Ukrayinskaya Pravda. "C'est une manipulation délibérée et une véritable prise d'otages".

Le ministère de la Défense russe avait appelé l'Ukraine à "déposer ses armes" et exigé une "réponse écrite" à son ultimatum qui a expiré lundi matin, au nom de la sauvegarde des habitants et des infrastructures de la ville de Marioupol.

"Nous demandons aux autorités officielles de Kiev d'être raisonnables et d'annuler les instructions données précédemment, qui obligeaient les militants à se sacrifier et à devenir des martyrs de Marioupol", avait lancé Mikhail Mizintsev, directeur du Centre national russe de gestion de la défense.

Selon Mizintsev, la Russie et l'Ukraine ont convenu d'un itinéraire permettant aux habitants de Marioupol de se rendre sur le territoire contrôlé par Kiev le 21 mars. "A partir de 10 heures, heure de Moscou (...) la Russie ouvre des corridors humanitaires depuis Marioupol vers l'Est, et en accord avec la partie ukrainienne, vers l'Ouest", a détaillé Mizintsev. 

"Les occupants continuent à se comporter comme des terroristes", a répliqué Iryna Verechtchouk sur Telegram. "Ils disent qu'ils sont d'accord (pour instaurer un) corridor humanitaire et le matin, ils bombardent le lieu d'évacuation. Le gouvernement fait tout ce qui est possible. La chose la plus importante pour nous est de sauver la vie et la santé de nos citoyens".

Selon les autorités locales, les soldats russes ont transporté de force autour de 1.000 habitants vers la Russie, les privant de leur passeport ukrainien - un possible crime de guerre. 

Verechtchouk a également affirmé au journal Ukrainska Pravda que des enfants étaient "kidnappés" dans des orphelinats.

"350 enfants vont être emmenés de force en Russie sans nous permettre de les récupérer", a-t-elle dit, demandant aux autorités russes de leur dire "dans quel orphelinat" ils seront placés, et "pourquoi". "C'est du terrorisme", a-t-elle répété.

La vice-Première ministre a demandé que la priorité soit donnée à un corridor humanitaire, permettant à environ 350.000 personnes encore bloquées à Marioupol de partir.